Historique de Idril Nienor Eldhwen

La menée vers Baldur's Gate.

Idril est la descendante de Vorganor, un elfe d’une lignée ancestrale du sud de Cormanthor Forest, ainsi que d'une humaine dénommée Razielle, résidant Harrowdale City. La jeune fille naquit à la lune pleine, il y a de cela 17 année. Après avoir appris à marcher et à parler avec sa mère, dans un univers marchand d'humain, c'est son père qui se chargea de sa haute éducation dès ses dix ans, au sein de la communauté Elfique.


Toute cette épopée débute lorsque Vorganor entre, un jour, dans la salle des études. Le nez plongé dans un grimoire authentique des premiers elfes de sa lignée, Idril prit une pause et referma lourdement l'ouvrage. Elle planta ses yeux sévèrement dans ceux de son géniteur. Son père savait qu'il avait face à lui une jeune adolescente prochainement anéantie. Il prit sa voix grave, puis s’avança d’un pas solennel vers elle.
 

''Ton entraînement à l'arc commence à la fin de la saison, et celle des lames, dès la floraison.''
''Directement comme cela? Pourquoi pas la magie? Encore pour cause du sang qui me lie les poings depuis ma naissance?  '' Sa voix laissait planer une lassitude pesante.

''Tu le sais bien, Nienor, Le deuil, c'est plus qu'un mauvais présage ou une mauvaise lune, dans ton cas. ''  Le regard de Vorganor laissa place à une tristesse sourde. Il était conscient du mal que ses mots faisaient à sa plus jeune fille.
''As tu seulement essayé d'amener ma requête au Conseil des Elfes? '' S'écria Idril.
''Plus que cela. Je te respecte, ma fille, j'ai été jusqu'à être aller rencontrer le Magistrat de la magie. Tu connais leurs craintes, elles ne changent pas. ''

Le reste de la conversation se perdit dans un silence lourd.

Malheureusement, Idril vit le jour sous une mauvaise étoile. Une mauvaise lune, pour être exact. Dès sa naissance, maladies, morts, guerres et maux de l'esprit, envahirent la région. Toujours de mauvais présages  sous la lune du Deuil. Ces évènements pesaient sur la tête d’Idril tel une épée de Damoclès. Mauvais présage ou coïncidences funestes, la jeune fille se sentait liée par d'atroces chaînes invisibles, surtout dans cette petite communauté d'elfe reclus. Ce n’était pas chez les humains de HarrowDale, ni dans les ruines des ancêtres elfiques, seule, qu’elle étancherait sa passion vis-à-vis la magie. Et pourtant, Idril sentait couler dans ses veines une magie particulière.

C'est l’ensemble des ces conditions frustrantes qui poussa l’adolescente demi-elfe à quitter la région. Juste après ses débuts dans les arts de la guerre, ou elle n'était strictement pas douée, une opportunité s'offrit à elle. Car tandis que de jour elle était une bonne élève, vivant avec son père parmi les elfes et respectant les traditions de son mieux, il fallait dire que la nuit, Idril appartenait aux villes humaines et aux débauches des tavernes. C'est donc comme a son habitude, qu'elle passait quelques heures devant les échoppes diverses du coin. Dans l’un de ces lieux, un petit groupe parlaient d'un convois de marchandise, en partance vers l'Ouest. Idril avait amplement eu le temps de suivre la conversation et d’en conclure qu’elle devrait partir avec eux. 

Elle eut plusieurs problèmes à résoudre pour réaliser son projet. Le premier problème vint du plus bavard des elfes, lorsqu'elle se présenta devant la tablée. D’un ton radin, il s’exclama, tout en la dévisageant :

-Idril au teint d'elfe! Toi? Partir si loin? Ne t'es-tu pas trompée avec le cortège des pèlerins?
Malgré les rires étouffés des autres comparses présents, celui qui semblant être le chef de la compagnie se leva et lui présenta de la main un banc. Il prit ainsi la parole :

-Les rumeurs te suivent, Idril Nienor Eldhwen. Néanmoins, je me laisserai convaincre de t'amener si tu nous prouves tes capacités. Quelle est ton arme de prédilection?

Durant un instant, la question resta en suspend. Idril était perplexe face à un jury contre elle. Néanmoins, ce défi ne fit qu'accentuer son envie de rejoindre le groupe. C'est d'un ton neutre qu'elle s'élança :

-La lance.
-Ton degré de précision?
-Médiocre.
-Ta vitesse?
-Je la tiens des humains.
-Qu'en est-il de ta magie destructrice?
-Je sens la magie, mais elle est loin d'être ce que vous pensez.
-Qu'es-tu?
-Quelqu'un de plus rusé que tous tes hommes réunis.
-À quoi est-ce que je pense?
-À votre curiosité à mon sujet. Vous êtes persuadé, par contre, que je suis un poids. Et celui-là, près de vous, il pense qu'il vous a empoisonner il y a quelques bonnes minutes.

À ces mots, l'ensemble des personnes autour de la table eut un mouvement de recul : Soit pour dévisager l'individu concerné, soit pour dégainer  leurs armes vers Idril. D'ailleurs, l'individu concerné eut un violent changement de couleur : Son visage cramoisi exprimait une profonde colère. La demi elfe brandit alors devant tous une petite fiole remplie d'un liquide ocre.

-Je le lui ait subtilisé lorsqu'il avait le dos tourné. Ne vous inquiétez pas, mon ami, vous avez avalé à la place de l'écume d'olive noir. Votre tueur ne connais même pas les poisons : C'est qu'il travaille à la botte d'un autre.

Sur ces faits, le quasi-meurtrier prit la poudre d'escampette face à la magouille dénoncée. Il ne prit pas longtemps aux hommes du chef pour le rattraper, après quelques échanges armées. Durant ce temps, c'est d'un sourire honnête que le chef prit la parole :

-Idril, enchanté. l'on m'appelle Yzandal et je vous invite à rejoindre ma compagnie. Nous sommes employés comme protecteurs de marchandise par un seigneur d'Iriaebor. Nous devons aller chercher ses caravanes à Scardale, puis nous remonteront la rivière vers l'Ouest des Dalelands jusqu'à terre, à HightMoon. Le reste du voyage se décidera selon la clémence des températures. Les montagnes peuvent être capricieuses. Êtes-vous certaines que notre voyage est ce que vous désirez?

-Ce que je désire, c'est suivre l'appel au voyage que j'entends à toutes les nuits. Je vous aiderai, à ma façon, jusqu'à cette livraison à vos employeurs. Puis, je poursuivrai seule ma quête. Je ne demande aucune pièces, seulement à être accompagnée pour ce premier périple.
-Certes. Et nous ne sommes pas responsable des mortalités et pertes, vous savez?
-Assurément. L'assurance planait dans la voix de l'adolescente.
-Bien. Nous partons dans deux jours, rencontre ici-même avec vos vivres, à l'aube.

Adieux rapides, Idril fut prête pour partir à l'aventure quelques heures avant le rendez-vous. Avec émotions et fierté, la rumeur de son voyage lui apporta quelques cadeaux: Son bien-aimé père lui offrit une toge aux effigies de la famille, le forgeron du village lui fournit une sublime armure de mailles pour très peu cher, et sa mère s'occupa de lui fournir certains petits plats et herbes pratiques. Là ou réside sa plus grande fierté, c'est lorsque le prêtre de la Mère de la Magie, Mystra, lui offrit une pochette remplie de runes gravées dans de petites pierres polies. Cela lui donnerait des réponses sur la route à suivre, lui avait-il dit. C’est ainsi qu’elle partit de son douillet territoire habituel.


Trois semaines passèrent aisément et sans encombres; Yzandal connaissait ses chemins, et ses camps étaient sûrs. Néanmoins... La petite troupe se retrouva attaquée par quelque chose qu’ils n’avaient pas prévu. Fonçant sans prévenir vers eux, c’est un immense dragon à la gueule béante qui laissa bien des cris. C'était juste après avoir quitté les Dales, tout près d’Arabel. Ne l'ayant jamais vu arriver, le monstre s'était d'abord frayé un chemin vers les trois caravanes, fauchant sur son passage plusieurs hommes mortellement. Il s'en alla avec l'une des caravanes entre ses griffes, voltigeant dans les airs et laissant quelques piécettes brillantes tomber sur ciel, fuyant aussi vite qu'il était arrivé.

Nous embarquions les blessés dans la caravane des vivres et avions laissé les morts en bordure du chemin, l'un à côté de l'autre. Yzandal criait des ordres à ses hommes, les poussant à aller plus vite dans leurs cérémonies déjà très modestes pour ces âmes. Il exprima sa peur de revoir le dragon arriver. Il n'était pas prêt à lui laisser la marchandise qu'il transportait. Idril, quant à elle, guettait les horizons avec une longue vue très rudimentaire, perchée à l'arrière de la dernière caravane, aux côtés des blessés. Les deux convois restant partirent aussitôt.

Le chef s'était d'abord abstenue de lui parler de ce qu'il transportait, au début de ce voyage. La jeune demi-elfe avait respecté ce silence. Mais, avec les évènements, Idril s'était permise de le questionné. Il vint à lui répondre : La première caravane marchande, celle emportée par le dragon, était clairement une montagne de richesses brillantes. Néanmoins, il lui raconta que ce n'était pas cette carriole qui lui importait - quoique perdre sa petite fortune personnelle le fatigua un peu - mais bien celle du milieu, contenant un objet trop intéressant pour être laissé à un dragon, ou à qui que ce soit. C'est tout ce qu'Idril put en ressortir.

Quelques heures plus tard, le dragon revint. Idril s'époumonna à crier au danger, dès qu'elle le vit fendre l'air. La bête réclamait le reste des richesses, comme Yzandal l’avait suggéré. Aussitôt, les combattants restant se mirent en garde autour des caravanes. Idril bondit sur le sol et brandit sa lance. Cris, sang, grondement. Idril fut gravement touchée et, couchée sur le sol parmi les cadavres, elle vit Yzandal, dernier homme debout, se battre avec vigueur et charisme. À l'instant ou le terrible souffle de feu du dragon semblait vouloir jahir de sa gueule béante, Idril ressentie quelque chose traverser son corps. Tel une connexion puissante, incontrôlable. Tendant les mains vers le ciel, hurlant aux Dieux d'enflammer ce dragon, quelque chose se passa.

Un ange descendit du ciel, fendant l'air de ses ailes d'un feu bleuté et cristallin. L’ange majestueux se plaça entre Yzandal et le dragon, absorbant le jet de feu de ce dernier. Idril se releva lentement, tout en dictant ce qu'elle désirait à cet ange divin. C'était la meilleure diversion qu'elle n'eût jamais eu. La demi-elfe s’avança vers Yzandal en boitant et ils emportèrent la seule chose qui importait : le coffret du trésor à protéger. Les deux partenaires blessés avaient les yeux remplis d'incertitude. Ils se mirent à rejoindre, à pied, la forêt dense près de la route, pour tenter de s'échapper de la vue du dragon. Au loin, des bruits de bataille continuaient de faire rage.

Quelques minutes à peine après leur entrée au travers des arbres gigantesques de King's Forest, Idril stoppa sa marche. Un sifflement. Suivit d'un deuxième. Lentement, quelques silhouettes se distinguèrent. Des elfes noirs.

Étrangement, ils les amenèrent dans leurs souterrains, leur petit village. Les deux voyageurs tinrent le silence, tout comme les drows. Idril n'était pas certaine du but de ces êtres renfermés et, disait-on, mesquins. Au contraire de l’adolescente, Yzandal fut stoppé dès leur arrivée, bien entouré de gardes au visage impassible qui lui interdisaient le passage.    

Deux autres elfes s’occupèrent de l’amena dans un lieux pour le moins étrange : C’était à l’intérieur d’un tronc d’arbre millénaire. C’est parmi les racines de cet arbre qu’il passèrent. C’était d’une beauté particulière. À l'intérieur, de nombreux voiles étaient accrochés aux parois du tronc. Une petite table de pierre hexagonale était au centre, comme seul mobilité. Puis, tout au fond, un trône de marbre surmonté de symboles religieux. Évidemment, ce trône était occupé : Par une très jolie dame, une elfe noire évidemment, aux cheveux blanc aussi longs que sa silhouette.

Les deux gardes la laissèrent a l'entrée. Idril avança de quelques pas, incertaine de ce qu'il fallait dire ou faire. Personne ne lui avait soufflé mot.


'' J'ai entendu votre exploit, jeune demi-elfe. Vous êtes touché des Dieux''
'' L'ange? ''
l'elfe approuva d'un signe de la tête, puis elle poursuivit, d'une voix lente :
'' Vous l'avez invoqué des Cieux. Mes disciples vous ont regardés. ''

Instinctivement, Idril fut choquée qu'ils n'aient pas intervenus, alors que tout leur cortège se faisait lacérer par l'immense dragon. Néanmoins, elle ne dit rien. Ce n'était pas l'endroit. L'elfe reprit la parole:

'' Il m'a été donné de côtoyer de grands prêtres et de grands mages. Nécessairement, j'ai entendu beaucoup sur les exploits de ceux qui étaient choisis pour les desseins des Dieux, de tous les Dieux. Vous êtes unique.''

Idril ne savait que dire. Ainsi, elle lui avoua ressentir des frissons de magie, sans pour autant les contrôler, ni les comprendre. Celaryn, l'elfe au trône de marbre, lui appris qu'elle devait canaliser son énergie, pour mieux incanter. Elle lui insuffla une volonté de découvrir son destin, de comprendre jusqu’où elle pouvait aller, ce qu'elle devait faire pour tous ces Dieux et comment mieux suivre la route qu'ils lui disaient de suivre. Ainsi, son voyage avait enfin une raison d'être.

Celaryn lui offrit le gîte pour quelques nuits, jusqu’à ce qu'ils se remettent de leurs nombreuses blessures. Yzandal fut largement ignoré de la communauté, mais il fut soigné aussi.
Juste avant de partir, Celaryn lui offrit un présent pour poursuivre sa route. Une magnifique rode qui survolait le sol, attachée après une chaîne au bout duquel il y avait un bracelet.
 

''Prenez ceci, il vous aidera dans vos voyages, Idril Nienor Eldhwen de HarrowDale. ''
Chaque point jaune représente une destination clef de l'histoire ici racontée.



Le reste du voyage se déroula calmement. Iriaebor, leur ville de destination, était magnifique. Yzandal put remettre son bien à son riche employeur dans un lourd secret envers sa jeune compagne de voyage, puis Idril lui serra la main pour la dernière fois. Elle partit quelques semaines plus tard, suivant la volonté des Dieux : L'ouest était prometteur. Cette fois-ci, elle s'aventura seule sur les routes remplies d’histoires, jusqu'à Baldur's Gate, ou elle arriva, totalement fauchée. Idril racontera sans doutes ses rencontres douteuses sur sa route vers Baldur's Gate, au tour d'un feu. 

Une fois arrivée dans le premier mur de la gigantesque ville portuaire, Idril sortie ses runes et questionna les Dieux : Devait-elle rester ici et chercher quelqu'un, rester ici et attendre ou alors partir ailleurs dans la ville. Une main fantomatique teintée de bleu se matérialisa et lui indiqua de rester ici, tout simplement. C'est donc sur une base curieuse qu'elle arpenta les rues de la ville, en attente de l'illumination divine. 

Et il fallu attendre plus d'une semaine avant de trouver ces étranges personnages dans la taverne d'un dragonborn à l'allure déteint ! Elle su, sans vraiment savoir, qu'elle devait l’accompagner. Lui et les autres individus qui s'assemblèrent, cette journée là... Quelle serait cette raison qui les unirait?

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